‘Suppression du C.A.P.E.S.’, disent-ils.



La décision est tombée : le C.A.P.E.S. sera supprimé et, semble-t-il, remplacé par un concours conforme à celui de la fonction publique !
Cette décision a été prise probablement pour répondre à la grogne d’un grand nombre de chômeurs, détenteurs de diplômes (maitrise ou autre) qui aspirent à un poste d’enseignant. A cette grogne, un coupable, le C.A.P.E.S., a été identifié et le verdict est vite tombé. Ceci n’a pas été difficile, compte tenu des différentes malversations qui ont accompagné ce concours durant de longues années et des sentiments d’injustice ressentis par beaucoup de tunisiens.
Une décision populiste et simpliste !
Encore une fois l’essentiel, pourtant si visible à ceux qui veulent bien ouvrir les yeux, n’a pas été vu. L’enseignement qui doit être assuré dans l’avenir dans notre pays doit en effet être au dessus de toute considération sociale ou populiste. C’est par un enseignement de qualité (et donc des formateurs de qualité) que notre pays peut espérer faire face aux défis qui l’attendent. Ce n’est sûrement pas en en injectant des diplômés dans le corps professoral que l’on rendra service au pays et aux concernés. L’enseignement est un secteur vital, particulièrement pour un pays qui n’a pas d’autres ressources à part ce que l’on veut bien faire de la matière grise des siens. Il ne peut en aucun cas souffrir de décisions de ce type.
Le C.A.P.E.S. (ou Concours d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire), n’a jamais constitué un problème en soi. Bien au contraire, son existence (du moins si l’on se réfère que ce que veut dire cet acronyme) est plus que nécessaire. Elle est même salutaire. C’est la manière avec laquelle il a été instauré dans un premier temps (mauvais choix dans la conception et dans la mise en œuvre du concours) et exploité depuis plus d’une dizaine d’années dans un second temps (malversations, pots de vin, favoritisme…) qui sont condamnables.
Aussi, loin de supprimer le C.A.P.E.S., la décision qu’il fallait prendre était bien au contraire de maintenir le concours quitte à revoir ses modalités et mettre en place le système nécessaire assurant l’équité et la transparence , de le faire précéder par de réel stages sur la pédagogie.
Nous avons besoin d’un concours bien pensé et adapté permetant la sélection des enseignants sur des critères de objectifs spécifiques aux métiers de l’enseignement et rien d’autres. Ces critères doivent relever des connaissances du candidat dans sa matière, de ses prédispositions pédagogiques et de ses facilités de communication.
La question qui doit maintenant se poser est : « comment atteindre ces objectifs ? » Une question qui amorce un nouveau débat …….

تونس مشروع قانون المالية لسنة 2019 (نسخة PDF)

الجمهوية التونسية وزارة المالية مشروع   قانون المالية   لسنة   2019 مشروع قانون المالية لسنة 2019    للإطلاع والتحميل >> ...